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Histoire de...

En cette fin de printemps 1691, Pierre et ses parents prenaient le frais devant la porte de leur maison, la journée fût ardue. La chaleur était au rendez vous, et la fraîcheur du crépuscule qui descendait lentement sur la vallée. Le père de Pierre était tisserand et espérait que Pierre prendrait sa suite dans cette activité. En plus de ce métier très prenant et fatiguant, la famille possédait aussi deux vaches et un petit troupeau de mouton, sans compter la volaille, permettant de sustenter la famille. Ils n'étaient point pauvres, propriétaires de leur petit lopin de terre, mais vivaient tout de même très chichement.

Le père annonca à Pierre:

" Mon garçon, demain, il faut que tu me remplaces pour aller visiter un de nos fournisseurs, j'ai un métier à tisser à réparer, et cette tâche ne peut guère attendre, en raison des commandes en cours, et qui plus est, une des brebis est prête à mettre bas, et je le veux laisser la mère seule, en cas de besoin. Tu vas aller chez les d'O..... au lieu dit L.... pour t'enquérir de la qualité de la marchandise et de l'éventuelle livraison, je voudrais bien avoir quelques échantillons, avant de faire affaire"

"Mais bien sûr, Père, je vais essayer de te remplacer, n'ayant pourtant point ton expérience, mais qui devrait me permettre de l'acquérir.

Le lendemain matin, Pierre se prépare donc à partir pour T... petite ville près de Sarlat, en compagnie de Zélie, sa mule taquine et habituée à courir les chemins. La Mère sur le pas de la porte vérifie la tenue vestimentaire de son fils. Elle veut que son fils présente bien pour cette première expédition en solitaire.

" Pierre, tu as mis tes suches du Dimanche, c'est bien, il faut faire bonne impression"

La Mère reste sur le pas de la porte à regarder son fils s'éloigner pas peu fière de le voir prendre son envol.

Le village de destination n'est guère très loin de St G...., et puis pour éviter de s'égarer, il décide de suivre le ruisseau qui le menera à bon port. Qui plus est, il fait confiance à Zélie qui connait déjà le chemin. 

Ce serait encore une belle journée, et à vers l'heure solaire de midi, il décida de faire une pause afin de casser la croûte, de prendre quelque repos , autant pour lui que pour Zélie qui se dirigea incontinent s'abreuver. Après avoir déjeuné d'un quignon de pain et d'un bout de brebis, il fît une petit somme d'une demie heure avant de reprendre la route. 

C'était un vrai plaisir de voyager à cette période, les verts tendres, les bourgeons, la nature renaissait. Il se prit à prêter attention, aux bruits qui l'entouraient, la douce musique du ruisseau qui cascadait entre les pierres, le chant des oiseaux, qu'il essayait de reconnaître.

Sur les coups de 4 heures de l'après midi, une mélodie cristalline parvint à ses oreilles. Mais, quel est donc cet oiseau se dit il? Une espèce que je ne connais point, il fît halte afin de situer la provenance de cette musique inhabituelle. Il prit quelques minutes pour conclure que ce n'était pas un chant d'oiseau, mais une voix de jeune fille. S'approchant prudemment, il aperçut une bergère, gardant deux vaches, qui paissaient tranquillement dans le bout de pré, où l'herbe semblait si tendre. 

Il resta bien 5 à 10 minutes à regarder ce tableau champêtre. Bien que la jeune fille qui filait de la laine d'une quenouille,  fût de dos, il était déjà envouté par cette voix si pure. il voulut s'avancer, mais marcha par mégarde sur une branche morte. La jeune fille sursauta et se retourna quelque peu étonnée de la présence de Pierre

Ne voulant pas être pris sur le fait, Pierre ( poussé dans le dos par la malicieuse Zélie) s'approcha et se présenta:

"Bonjour, Mademoiselle, je ne voulais pas vous effrayer, mais je suis sur la route de T... où je dois me rendre pour rencontrer Monsieur d'O..... pour affaire

"Ben, Monsieur, vous ne pouviez mieux tomber, je suis sa fille, et je m'apprêtais à repartir vers la maison, nous pouvons donc faire le chemin ensemble, je me présente je suis Glaude d'O.... "

Embarrassé, Pierre s'en voulut de ne pas s'être présenté. "Excusez moi Mademoiselle, je manque à tous mes devoirs, je suis Pierre C... , le fils du tisserand qui fait affaire habituellement avec votre Père. 

Glaude se retourna pour appeler ses vaches, valéo, valéo, ... les deux vaches revinrent nonchalamment vers eux et le petit groupe prit la direction du village, les deux vaches, Zélie, le chien Patachon et les deux jeunes gens.....

rçon

Commentaires

  • Arrivés à l'orée du village de T..., Glaude annonça à Pierre, qu'ils avaient encore une demie heure de marche. Ma foi, cela ne déplaisait pas à Pierre, lui permettant ainsi de profiter de la présence de la jeune fille à qui il portait grand intérêt, lui permettant d'apprécier sa compagne de voyage. Quelques cheveux légèrement bouclés dépassaient de sa coiffe, elle n'était pas ce qu'on appelle une beauté, mais un charme fou émanait de sa personne, avec son petit nez retroussé, ses petites tâches de rousseur ses yeux que l'on devinait coquin et ses lèvres sensuelles. Glaude sentait bien qu e Pierre la dévisageait. Son teint avait pris la couleur rosé de plaisir, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Pierre, grand et mince, les yeux d'un bleu azur.
    Tourjours accompagnés de Zélie et des bovins
    - Nous sommes arrivés, Pierre, je pars quérir mon père, pour vos affaires.
    La Mère ayant vu arriver le couple, se tenait sur le pas de sa porte, s'essuyait les mains à son devantal.
    - Mère, c'est le fils de Monsieur C.... qui vient voir le Père, savez où puis le le trouver?
    - Il est dans la bergerie à refaire la paillasse avec ton oncle Estienne.
    Glaude s'en fût annoncer au Père la visite de Pierre, de sa démarche sautillante.
    Décidément, elle me plaît de plus en plus pensa Pierre.
    Sur ces entrefaits, le Père d'O..... vint à la rencontre de notre apprenti tisserand.
    - Ola mon drôle, ton père me boude dit il avec un sourire en coin
    - Non point, il est à réparer un des métiers à tisser, et à surveiller une de nos brebis qui doit mettre bas, et a préféré rester à la maison. Il m'a chargé de venir vous consulter afin de savoir à quelle date, nous pourrions passer quérir la marchandise, et il souhaite un échantillon pour apprécier la qualité de votre laine, bien que nous sachions que nous ne sommes jamais déçus de la qualité de vos produits.
    - Allez, entre donc au frais, tu dois être épuisé, la Mère va nous faire une trempade, cela ne pourra que nous désaltérer, et nous parlerons affaires. Ce qui fût le cas pendant quasiment deux heures.
    Quand ils eurent terminé, le temps passant, il était impossible à Pierre de s'en retourner à St Geniès, mais il savait pourvoir bénéficier de l'accueil de ses hôtes qui lui proposèrent de rester pour la nuit.
    - Si ça te dérange pas, tu pourras dormir dans la paille, je pense que ce ne sera ta première fois lui dit le Père;
    -En effet, lui répondit Pierre.
    Le soir, venu, la Mère tailla le pain et trempa la soupe, une fois tous attablés. Le repas du soir, même en été se composait habituellement de soupe, de salade et de fromage l'été, et l'hiver, les chataignes suffisaient au menu.
    La maison, il est vrai n'était pas grande la plupart du temps. Elle se composait d'une salle commune, voire de chambre dans un coin sous l'escalier, et la chambre parentale qui étaient surtout occupés pas les anciens.
    La petite troupe se transporta dehors pour prendre le frais et terminer la soirée en bavardant, ce qui permettait de prendre des nouvelles des uns et des autres.

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